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Nous entendons, lisons partout que la méditation est bonne pour nous. Peut-être que notre première expérience avec la méditation a été agréable, mais peut-être pas… Il est possible de s’asseoir pour méditer avec un aplomb décidé, convaincu et de se rendre compte que l’on ne supporte pas de rester assis sans bouger, que notre concentration divague, que l’idée même de méditer devient inconfortable. Et si on vous disait que ces symptômes sont normaux ! Et oui, pour méditer il ne suffit pas de s’asseoir, il faut que notre espace intérieur soit prêt. Une méditation, ça se prépare. Alors, comment faire, comment préparer sa méditation ?

1 – Le principe : mental et respiration ne font qu’un

S’intéresser à la respiration pour faire une méditation, pourquoi est-ce une bonne idée ? Les souffles sont le lien permanent avec le monde qui rentre et ressort perpétuellement en nous à chaque inspiration et à chaque expiration. Ils sont notre ancrage à l’instant. D’un point de vue physiologique, ce qui est intéressant c’est le mécanisme qui se met en place. Selon les recherches et les observations cliniques, l’interaction corps-esprit serait rendue possible par le système respiratoire avec l’intervention du système nerveux, en lien étroit avec le coeur, le cerveau et l’intestin. La respiration est « branchée sur les émotions ». On le constate chaque jour : notre souffle se modifie en fonction de notre état mental. Au moindre stress ou sanglot, le souffle s’accélère, en étant calme, le souffle s’approfondit. Ainsi, le mental influence la respiration et la respiration influence le mental.

2 – La pratique : la respiration amène un état de méditation

Nous pouvons laisser la respiration se faire toute seule ou bien en prendre le contrôle. Un mécanisme insolite, d’où le « cadeau des dieux », le petit nom du pranayama, cette science de la maîtrise du souffle, préalable indispensable à toute méditation.

 

Si l’on souhaite préparer notre état d’esprit à la méditation, ce sera donc forcément par le biais de la maîtrise de nos inspirations et de nos expirations. Pendant que le mental est concentré sur cette maîtrise du souffle, et peut-être aussi sur la visualisation de l’énergie, il est focalisé et ne sera pas distrait. La concentration sur le souffle évite la dispersion des pensées autant qu’elle intériorise.

 

C’est cette intériorisation, ce retour en soi-même que l’on appelle méditation. Et pour y parvenir, la seule passerelle (une passerelle royale) d’accès sera le souffle. Pour méditer, on va poser le corps. La posture doit être confortable et immobile. Puis, il faut permettre au mental par le souffle de s’installer dans notre espace intérieur. C’est par le pranayama que les noeuds psychiques et énergétiques se défont. Le souffle fait monter l’énergie, réduit les pensées, augmente la perception du silence et tout ça nous pose naturellement dans un état spontané de méditation. Cette douce saveur méditative, cet état intérieur apporte ses bienfaits après ou en dehors d’une pratique : le coeur et la tête sont apaisés, les émotions observées, la concentration dopée !

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Nadishodana ©Yoga-en-ligne.com

Essayer Nadishodana

3 – La bonne respiration, une bonne méditation

Il existe de nombreuses respirations pour bien préparer sa méditation, mais toutes n’agissent pas de la même manière. Pour bien méditer il faut au préalable bien choisir sa respiration préparatoire. En effet, c’est bien elle qui va modifier notre état intérieur. Ce choix dépend de notre caractère et de nos affinités avec la respiration :


1 –
Nous pouvons aimer une respiration puissante pour évacuer beaucoup de stress par exemple, que ça soit un stress, physique, psychique ou énergétique, nous choisirons alors un bhastrika.


2 –
Nous pouvons au contraire avoir envie d’apaisement, de sentir un équilibre psychique avant de méditer. Nous choisirons alors nadishodana, une respiration douce, qui berce, nous intériorise peu à peu.


3 –
Vous pouvez également souhaitez suspendre le déroulement des pensées qui vous tracassent, qui se manifestent à votre insu. Dans ce cas là kapalabhati sera préconisé. Cette respiration a aussi pour effet de nous sortir de la fatigue mental, elle recharge les batteries.


4 –
Enfin pour ceux qui souhaitent aller pas à pas vers une transformation plus profonde, le visamavritti 1/4/2 sera plus adapté. En effet, cette respiration va peu à peu limiter les pensées qui se manifestent en nous et installer un silence intérieur délectable que l’on peut appeler tout naturellement médiation.

Auteur :
Agathe Westendorp

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